Réforme de la formation professionnelle : quel impact en 2019 ?

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L’ANDRH vient de publier les résultats d’une enquête sur la réforme du financement de la formation professionnelle. Menée auprès de 65 groupes locaux de l’ANDRH (Association nationale des DRH) et de la DFCG (Association des Directeurs Financiers et Contrôleurs de Gestion), cette enquête montre que les DRH considèrent majoritairement la formation professionnelle comme une charge pour l’entreprise.

Le questionnaire soumis par l’ANDRH portait également sur l’impact possible de la réforme sur les décisions des entreprises en matière de formation pour 2019.

Qui sont les décideurs en matière de formation ?

Selon les résultats de l’enquête, ce sont les Directions des ressources humaines (67%) et les Directions générales (64%) qui prennent les décisions en matière de budget de formation.

Concernant la répartition des dépenses de formation, les DRH sont mentionnées comme décideuses dans 77% des cas, loin devant les Directions générales (40%).

Étonnamment, la Direction de la formation n’a été mentionnée que dans 8% des réponses.

La formation professionnelle, une charge pour les entreprises ?

Parmi les questions posées se trouvait la suivante : « Quand on parle comptablement de formation, qu’est-ce que cela signifie dans votre entreprise ? ». Pour 64% des personnes interrogées, il s’agit d’une charge, tandis que les 36% restants ne se prononcent pas.

Quel sera l’impact de la réforme en cours en 2019 ?

Quant aux effets de la réforme de la formation professionnelle en cours, 60% des répondants pensent qu’elle modifiera les arbitrages budgétaires de leur entreprise en 2019. Pour 35% d’entre eux, il y aura une modification des dispositifs pour maintenir les objectifs à coûts contraints. 32% anticipent une diminution du budget proportionnelle à l’évolution des financement externes.

Ils sont 15% à prévoir une modification des dispositifs dont les modalités ne rentrent pas dans la définition de l’action de formation, 7% à envisager une suspension des budgets. 15% des répondants anticipent, eux, une augmentation du budget consacré à la formation.

Le co-investissement pratiqué dans plus de la moitié des entreprises

Les personnes interrogées déclarent à 54% avoir déjà mis en place du co-investissement en formation au sein de leur entreprise.

Pour 60% des répondants, ce terme désigne la mobilisation par le salarié des crédits disponibles dans son CPF en euros (investissement salarié) pour une action réalisée sur son temps de travail. Pour 40% d’entre eux, il s’agit de la mobilisation par le salarié des crédits disponibles dans son CPF complétés par des fonds de l’entreprise pour couvrir le montant total de la formation.