Le rentrée 2017 marquée par une baisse des entrées en apprentissage

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Après des chiffres positifs lors des deux dernières années et alors qu’il fait l’objet d’un grand projet de réforme gouvernemental, le nombre d’entrée en apprentissage semble marquer le pas lors de la dernière rentrée. La campagne 2017-2018 de l’apprentissage commence ainsi par une baisse de 0,8% des entrées selon les données provisoires publiés par le Ministère du Travail.

Baisse des entrées en apprentissage

L’apprentissage connait une diminution des inscriptions au sein du secteur privé que vient compenser par ailleurs une hausse des entrées dans le secteur public, même si cette dernière n’est pas suffisante pour autant pour redresser la barre.

Le nombre de jeunes qui ont conclu un contrat d’apprentissage s’élevait à 119.000 entre juin et septembre, soit 1. 000 apprentis de moins qu’en 2016 au cours de la même période, selon les statistiques de la Dares, la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques.

La campagne d’apprentissage s’étale entre juin et mai et les deux dernières avaient été caractérisées par des hausses des entrées, avec respectivement +2,0% pour 2016-2017 et +3,0% pour 2015-2016.

Les entrées dans le dispositif suivent généralement une progression cyclique, avec des pics à la rentrée scolaire, mais cette année est marqué par une forte baisse des inscriptions en septembre (-9,2% par rapport à 2016).

Le secteur public a la côte

Pour cette année, la campagne commence mal même si les entrées dans le secteur public ont donc augmenté de +11,4%. Cette tendance a été remarquée depuis l’année 2015 et est une conséquence directe de la politique volontariste en faveur de l’apprentissage qui a été mise en œuvre par l’ancien président François Hollande lors de son mandat. L’objectif posé était alors d’atteindre les 10 000 apprentis dans la fonction publique fin 2017 contre seulement une centaine auparavant.

Cependant, même si les entrées en apprentissage ont connu un rebond dans le public, le secteur privé emploie encore la grande majorité des apprentis, soit 95% des candidats.

Un projet de loi prévu pour l’année prochaine

Le gouvernement a mis en place un grand chantier pour reformer l’apprentissage, lequel souffre encore d’un déficit d’image et de préjugés qui le qualifient de « voie de garage ». Ainsi, l’objectif est de faire gagner le dispositif en attractivité en levant les freins nuisant à son développement et en impliquant mieux les entreprises dans l’élaboration des formations.

Les partenaires sociaux, les chambres consulaires, ainsi que les régions sont en pleine concertation en vue d’un projet de loi au printemps 2018.