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Le Président de la République Emmanuel Macron a tout récemment annoncé la création d’un revenu universel d’activité (RUA). L’objectif affiché de cette réforme est de fusionner « le plus grand nombre possible de prestations » et « d’inciter à l’activité ». Cette annonce a été faite dans le cadre du plan de lutte contre la pauvreté et devrait regrouper le RSA (Revenu de solidarité active), les aides au logement et la prime d’activités.
Le revenu universel d’activités, un « filet de sécurité »
L’un des objectifs du RUA sera de fournir un « filet de sécurité » aux personnes traversant une période difficile. Alors que 30% des personnes ayant droit au RSA n’y font aujourd’hui pas appel, le nouveau système devrait être automatisé pour devenir « simple, équitable et transparent », selon Emmanuel Macron. Les paramètres d’attribution devraient ainsi être les mêmes pour tous.
En revanche, le chef de l’État n’a donné aucune indication à propos du montant de la future allocation. La ministre des Solidarités et de la Santé Agnès Buzyn a déclaré qu’il ne fallait voir là « aucune intention cachée de remettre en cause certains droits », ce qui laisserait entendre qu’aucune personne concernée par les minima sociaux ne devrait voir ses revenus baisser. L’esprit du dispositif semble être d’apporter un soutien rapide aux personnes en difficultés.
Favoriser la sortie de la pauvreté par l’activité
Le revenu universel d’activité s’inscrira donc dans la droite ligne du concept de « flexisécurité » . L’objectif est de favoriser la sortie de la pauvreté des personnes concernées par l’emploi. « La pauvreté doit être un état transitoire, au pire », a ainsi déclaré le Président de la République. Les sommes versées seront probablement soumises à des conditions de recherche d’emploi. Mais « chaque euro gagné par [le] travail se traduira par une augmentation du revenu disponible », a insisté M. Macron.
Le système envisagé n’a donc pas grand-chose à voir, malgré son nom, avec le principe de revenu universel proposé par Benoît Hamon pendant la campagne présidentielle de 2017. Alors que ce dernier était conçu comme un revenu accordé à toute personne majeure sans aucune contrepartie, le RUA devrait impliquer des devoirs de la part du bénéficiaire, qui pourrait s’en voir priver en cas de non-respect de ses engagements.