Baromètre économique des PME : les dirigeants d’entreprises inquiets des risques sociaux

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La CNCC, l’instance représentative des commissaires aux comptes en France, a publié lors des 30èmes Assises de la profession les résultats de son premier baromètre économique des PME.

Réalisée auprès de 500 chefs ou cadres supérieurs d’entreprises de 10 à 249 salariés, cette étude relèvent que les dirigeants de PME sont particulièrement focalisés sur les risques sociaux et de compliance mais se montrent peu inquiets par les risques que représente la transformation numérique de leur activité.

Audit des commissaires aux comptes sur les PME

Afin de réaliser leur premier baromètre économique, les commissaires aux comptes ont mené un audit sur les risques encourus par les PME. L’approche adoptée consiste à confronter leur analyse à celle des dirigeants de ces entreprises.

Il apparaît que 91% des dirigeants sondés sont sûrs de la présence de leur entreprise sur le marché d’ici 5 ans et seulement 20% estiment qu’elle sera confrontée à une nouvelle crise économique au cours des 2 prochaines années.

Pourtant, pour la CNCC, aux vues de la transformation et de l’uberisation grandissante des business models, il s’agit d’un pronostic plutôt audacieux qui devrait mener au renforcement du rôle de vigie et d’alerte des commissaires aux comptes.

En général, les résultats de l’audit montrent qu’il y a un écart de perception entre les risques sociaux et de compliance par rapport aux autres risques.

Un trop plein de charge administrative

Parmi les préoccupations affichées par les dirigeants de PME, 51% d’entre eux considère que l’embauche d’un salarié en Contrat à Durée Indéterminée représente une prise de risque importante, loin devant les changements de stratégie (41%), les changements de prestataires (32%) ou l’augmentation du capital de l’entreprise (22%).

Les chefs d’entreprises se montrent ainsi peu concernés par les cyber risques ou les risques de fraude mais la CNCC relève qu’un manque de critères objectifs d’évaluation pourrait conduire les entrepreneurs à négliger les risques nouveaux comme la cybercriminalité.

De plus, les dirigeants d’entreprise se déclarent handicapés par le trop plein de charge administrative au quotidien. Pour 59% d’entre eux, cette dernière est obligatoire pour se conformer aux normes et réglementations tandis que 66% avouent avoir besoin d’une aide pour appréhender toutes les obligations légales et certifications auxquelles leurs entreprises doivent se soumettre.

Ainsi, ces dirigeants souhaitent inscrire les points suivants dans les priorités dans la loi croissance de 2018 : mettre en place un système pour soutenir les PME en cas de crise, améliorer les démarches administratives, réduire les délais de paiement et sécuriser l’investissement.

Télécharger le baromètre économique des PME de la CNCC ici.