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Les derniers chiffres publiés par la Dares (Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques) révèlent une nouvelle hausse du nombre de ruptures conventionnelles en 2018. L’an passé, 437.700 accords de ce type ont été signés, contre 421.512 en 2017 (+3,7%). En 10 ans, le nombre de ruptures conventionnelles signées chaque année a donc quasiment doublé (222.000 en 2009). Les jeunes et les employés sont ceux qui en signent le plus.
Les employés sont les plus concernés par la rupture conventionnelle
L’étude de la Dares montre que les employés sont ceux qui signent le plus de ruptures conventionnelles. En effet, alors qu’ils ne représentent que 34% des salariés en CDI (hors fonctionnaires), ce sont les employés en majorité (53%) qui signent ce type d’accord avec leur employeur.
Les cadres, qui représentent 24% des CDI, et les ouvriers (30%), constituent chacun seulement 18% des signataires de ruptures conventionnelles.
Une hausse marquée dans l’information et la communication
Le nombre de ruptures conventionnelles a augmenté dans tous les secteurs d’activité. La progression est particulièrement marquée dans le secteur de l’information et de la communication (+10%). Arrivent ensuite les activités financières et d’assurance (+7,2%) et les activités spécialisées, scientifiques et techniques (+6,7%).
A l’inverse, la hausse est bien moins importante dans les activités immobilières (+0,7%), dans le commerce (+1,1%) et dans l’agriculture (+1,4%).
Une évolution contrastée selon les régions
Ce mode de rupture de contrat a également connu une évolution variable selon les régions. Le nombre de ruptures a ainsi fortement augmenté en Bourgogne-Franche-Comté (+7,4%) et en Corse (+6,4%).
En Île-de-France, qui représente à elle seule un quart des ruptures signées en France métropolitaine, la hausse a été de +3,8%. En revanche, le nombre d’homologations a baissé en Normandie (-2,5%).
Les jeunes sont surreprésentés
Parmi toutes les personnes ayant signé une rupture conventionnelle en 2018, 26% ont moins de 30 ans, alors que cette catégorie ne représente que 16% des salariés en CDI (hors fonctionnaires). Les 30-39 ans représentent aux 34% du total, alors qu’ils ne sont que 26% des salariés en CDI.
Consultez l’étude de la Dares « Les ruptures conventionnelles individuelles en 2018 » ici.