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Le taux de chômage des personnes handicapées, nettement supérieur à la moyenne générale, est un sujet de préoccupation pour le gouvernement. Pour le résorber, un accord était signé le 12 juillet dernier, entre l’État, l’Union nationale des entreprises adaptées, l’APF France Handicap et l’Unapei. Cette convention intitulée « Cap vers l’entreprise inclusive 2018-2022 » a pour objectif d’améliorer la formation et l’accompagnement des personnes handicapées afin de résoudre la question du chômage de plus 500 000 d’entre elles.
40 000 embauches de personnes handicapées
A l’heure actuelle, le taux de chômage des personnes handicapées est de 19%. Cette situation, qui marque « un manque d’équité inacceptable » selon la ministre du Travail Muriel Pénicaud, est la motivation première de la convention qu’elle a signée au nom de l’État le 12 juillet avec Sophie Cluzel, secrétaire d’État en charge des personnes handicapées.
Cet accord prévoit le doublement des effectifs des entreprises adaptées d’ici 2022. Cela signifie la création de 40 000 emplois au sein de ces entreprises, qui emploient plus de 80% des personnes handicapées. A cela s’ajoute un plan d’action en trois volets dans le but de modifier le modèle de ces entreprises. Elles devraient ainsi adopter une perspective plus inclusive, prévoyant un accroissement de la mixité et de la diversité des publics accueillis. La convention demande également à ces entreprises de moderniser leur réponse à la question du handicap et bénéficieront, dans ce but, d’aides de l’État pour renforcer l’accompagnement des personnes handicapées afin de « favoriser la réalisation de leur projet professionnel ».
500 millions d’euros par an pour accompagner la transition
L’apport budgétaire se portera à 500 millions d’euros par an d’ici à 2022, sous la forme d’aides publiques avec le soutien d’autres financeurs. Des expérimentations pourront ainsi être mises en place pour consolider la mission des entreprises adaptées vers l’insertion professionnelle des personnes handicapées. Il sera par exemple instauré un « contrat à durée déterminée tremplin » de 24 mois, permettant d’acquérir une expérience professionnelle et de s’orienter vers l’emploi ordinaire. C’est donc une logique de transition qui a été adoptée. On la retrouve également dans la création du statut « d’entreprise adaptée de travail temporaire » l’intérim étant, selon Muriel Pénicaud, « une solution pragmatique d’insertion ».
La convention opérationnelle qui sera signée à l’automne avec les associations concernées par l’emploi des personnes handicapées fixera les modalités de la mise en œuvre de l’engagement financier de l’État. Elle mobilisera également tous les acteurs potentiellement concernés : entreprises innovantes (notamment celles qui comportent des sections d’apprentissage inclusives), Agefiph, Cap emploi et Sameth.
Consultez la convention « Cap vers l’entreprise inclusive 2018-2022 » ici.