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Le Conseil d’Orientation pour l’Emploi (COE) a publié le 2eme rapport de son étude « Automatisation, numérisation et emploi » portant sur l’impact de la transformation numérique de l’économie et des progrès de l’automatisation sur les conditions et l’organisation du travail.
L’organisme s’attarde ainsi sur l’évolution des compétences professionnelles induite par ces changements.
La transformation de l’économie appelle de nouvelles compétences
Ce deuxième volet de l’étude s’arrête particulièrement sur l’évolution des compétences professionnelles nécessaires pour trouver un emploi. En effet, avec 10% des emplois actuels risquant de disparaître et 50% qui vont être profondément transformés, une mise à jour des compétences des salariés semble nécessaire.
Le contexte de la transformation numérique et l’automatisation des tâches implique ainsi des bouleversements aux conditions d’exercice des salariés. Employés et employeurs doivent faire face au même enjeu: la réussite de l’ajustement des compétences des français afin de répondre au mieux aux évolutions économiques et aux besoins du marché de l’emploi.
Le COE détaille dans son rapport les connaissances, le savoir-être et le savoir-faire que les employeurs vont être amenés à demander dans les années à venir et distingue surtout trois grandes familles de compétences professionnelles que les salariés devront maitriser à l’avenir.
Les compétences technologiques
Les compétences qui seront les plus sollicitées par les employeurs sont principalement liées au développement des nouvelles technologies qui ne se limitent plus uniquement aux secteurs de l’informatique et du digital mais bouleverse l’ensemble des secteurs d’activités. Le COE a identifié la gestion et l’exploitation des données, la programmation ainsi que la conception et la maintenance de logiciels parmi les compétences les plus demandées.
En tout, l’organisme évalue que 110 000 nouveaux emplois devraient être créés entre 2012 et 2022 dans les métiers du numérique et de l’informatique. Ce chiffre est 10 fois plus élevé que dans les autres familles de métiers et serait plus que les capacités d’absorption du marché de l’emploi en France. En effet, les profils qui possèdent des compétences technologiques y sont encore insuffisants, d’où le nombre de 60 000 emplois non pourvus pour cette année faute de candidats adéquats.
Toujours selon le COE, les compétences qui font le plus défaut sont l’ingénierie, la mécanique et la technologie, les télécommunications ainsi que les compétences techniques dans les domaines de l’informatique et de l’électronique.
Les compétences techniques
Les nouvelles technologies ont été apportées par la digitalisation du travail et ont également créé un besoin en termes de compétences techniques non-numériques. Il s’agit concrètement de l’évolution du contenu des emplois et de la nature des tâches, tous niveaux de qualification et secteurs confondus.
Les compétences transversales
Il s’agit des compétences les plus générales à acquérir par le plus grand nombre. En premier lieu, il s’agit d’avoir les capacités à évoluer dans un environnement digital, notamment les compétences numériques et la maitrise d’outils tels qu’ordinateurs, tablettes, smartphones ou de supports tels que messageries, newsletters, réseaux sociaux d’entreprise, etc. Le développement des outils collaboratifs en ligne accentuant d’avantage ces attentes de l’entreprise envers les salariés.
La compréhension et la maîtrise des chiffres et de l’écrit est également une compétence essentielle afin de pouvoir s’adapter aux missions que la digitalisation a rendue plus complexes. Enfin, il faut avoir une bonne capacité d’adaptation pour pouvoir travailler au sein d’une équipe, et apprendre à apprendre.
Consultez le rapport complet du COE « Automatisation, numérisation et emploi : L’impact sur les compétences » ici.
