Quel bilan pour l’apprentissage en 2022 ?

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La Première ministre Élisabeth Borne a profité des « Rencontres jeunesse de Matignon » pour dresser un bilan de l’apprentissage en 2022. Elle s’est avant tout félicitée de la forte hausse du nombre de contrats d’apprentissage signés.

980.000 apprentis fin 2022

Mme Borne a présenté les chiffres de l’apprentissage pour 2022 : 837.000 contrats d’apprentissage ont été signés l’an dernier, ce qui représente une progression de 14% par rapport à l’année précédente. A la fin de l’année, notre pays comptait ainsi 980.000 apprentis.

Se focalisant avant tout sur la quantité plutôt que sur la qualité, elle a par ailleurs réitéré l’objectif fixé par le président de la République :  1 million d’apprentis par an d’ici à la fin de son second quinquennat, en 2027. Tout en prévenant : « cette augmentation du nombre de contrats d’apprentissage ne fait pas baisser la qualité. On ne renonce pas à ce qui fait la force de l’apprentissage. Le taux d’insertion des jeunes continue à augmenter. Il est de 65% à 6 mois. Donc ça montre que c’est une voie qui est à privilégier pour faciliter l’entrée dans la vie professionnelle« .

Pour maintenir cette dynamique et atteindre l’objectif d’un million d’apprentis en 2027, mais aussi améliorer encore la qualité de la formation proposée aux jeunes en apprentissage, le gouvernement souhaite :

  • prolonger les aides pour les entreprises jusqu’en 2027 ;
  • pérenniser les dispositifs comme la Prépa-apprentissage qui ont fait leur preuve pour faire entrer en apprentissage des jeunes éloignés de l’emploi ;
  • renforcer le rôle de l’État pour contrôler la qualité de la formation dispensée en Centre de formation des apprentis (CFA).

Plus de femmes et un niveau d’études toujours plus élevé

Si l’on regarde plus en détails les chiffres de l’apprentissage, on constate d’abord que les hommes restent majoritaires (55 %) mais que leur part continue de reculer.

Par ailleurs, le niveau d’études préparées en apprentissage augmente année après année. Près des deux tiers des contrats (63 %) s’inscrivent aujourd’hui dans une formation de niveau bac+2 et plus, ce qui représente un doublement en dix ans, alors que les formations de niveau CAP ne cessent de baisser (21 % aujourd’hui contre 43 % il y a dix ans).

Concernant les secteurs d’activité, le tertiaire, en particulier le commerce, représente les trois quarts des nouveaux contrats, loin devant l’industrie (14%) ou la construction (10,7%).