Etude du Fafih sur les causes de rupture des contrats d’alternance

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Le FAFIH, Fond national d’Assurance Formation de l’Industrie Hôtelière, est l’organisme paritaire collecteur agrée des entreprises de l’hôtellerie, de la restauration et des activités de loisir.

Géré paritairement par les organisations syndicales de salariés et les organisations professionnelles d’employeur, il a pour missions de gérer les fonds de formation, d’en financer les actions, mais aussi d’informer, de conseiller et d’accompagner les entreprises et professionnels.

L’étude réalisée par le Fafih porte sur les causes de rupture des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation dans le périmètre des établissements du secteur et sur des formations certifiantes.

Sa conclusion dégage deux solutions afin que les contrats d’alternance soit une réussite dans l’entreprise : l’accompagnement de l’alternant et la construction du parcours professionnel.

Un taux de rupture dû au déficit de construction de parcours

Les contrats en alternance sont accessibles à tous dans les secteurs de la restauration, de l’hôtellerie, des loisirs et activités de tourisme. Ces secteurs sont les plus concernés par les ruptures des parcours en alternance.

Le taux de ces dernières est particulièrement élevé parmi les plus jeunes apprentis ayant un niveau d’étude inférieur. Ces individus sont souvent moins motivés car ils n’ont pas pris le temps de réfléchir à leur parcours professionnel. En sortant du système scolaire, ils tâtonnent à la découverte du marché de l’emploi.

L’une des raisons qui peuvent pousser un alternant à rompre son contrat est également la durée de formation. Plus elle sera longue, plus elle est exposée au risque de rupture. Une autre raison est que ces secteurs d’activités sont majoritairement constitués de TPE qui ont du mal à encadrer le candidat.

Le taux d’abandon est plus faible que celui de rupture

Il arrive souvent que les alternants reprennent un contrat d’apprentissage après environ 6 mois. Ce délai leur donne le temps de se réorienter et d’essayer un autre travail.

Bien que le taux de rupture soit élevé (45%), seulement 27,5 % abandonnent définitivement le dispositif d’apprentissage et 21 % les contrats de professionnalisation. 15 % de ces abandons sont dû à une embauche, souvent dans le même secteur. L’insertion sociale devrait inclure une démarche de construction de parcours.

Il est intéressant de noter que la majorité des alternants sont satisfait de leur expérience et en comprennent l’importance. 78% d’entre eux sont satisfaits du suivi du maître d’apprentissage et 92% recommandent leur cursus à leur entourage.

Retrouver notre dossier pour éviter les ruptures de contrats en alternance ici.