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Au nombre de 135 et rattachés à une ou plusieurs branches professionnelles, les Observatoires prospectifs des métiers et des qualifications (OPMQ) ont pour mission d’accompagner les entreprises dans la définition de leurs politiques de formation et les salariés dans l’élaboration de leurs projets professionnels.
A la demande de France compétences, le Céreq a dressé un état des lieux des différentes configurations des OPMQ afin d’identifier leurs pratiques et caractériser leurs modes de fonctionnement, dans le contexte de la réforme de la formation professionnelle initiée par la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel.
Les OPMQ en première ligne dans un contexte changeant
Le déploiement de la loi Avenir professionnel a conduit les acteurs des branches professionnelles à se saisir des enjeux d’amélioration et de mutualisation des outils d’observation et d’analyse des transformations des conditions d’emploi et du système de formation professionnelle. Dans le cadre de cette réflexion, les OPMQ ont été mis en première ligne, en raison de l’accent mis sur sur l’anticipation des besoins en emplois et en compétences, et ils sont impactés tant d’un point de vue organisationnel qu’en matière de missions et de production de travaux.
De plus, leur environnement est renouvelé par la création de 11 opérateurs de compétences (OPCO) en lieu et place des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), regroupant les branches professionnelles pour lesquelles travaillent les observatoires. La loi Avenir professionnel donne plus de responsabilités à la branche, soit directement en termes de certification, soit via son OPCO dans différents domaines comme l’alternance et l’appui au développement des compétences dans les TPE–PME.
Sachant qu’un grand nombre de branches ont leur observatoire (début 2020 le Céreq en décomptait 134), la question se pose du rapprochement, de l’articulation, voire de la « fusion » des observatoires d’un même OPCO et plus généralement des choix qui vont être faits au niveau des branches et des OPCO, pour remplir leur mission d’observation au service de l’anticipation des besoins en emplois et en compétences.
La place centrale des OPMQ au sein des branches professionnelles et dans la relation formation-emploi
Le volet quantitatif de l’étude du Céreq montre que, s’il existe de nombreux points communs entre les OPMQ, une véritable diversité perdure. Celle-ci est liée au contexte de leur création par les partenaires sociaux de chaque branche et à la prédominance du modèle « 1 branche 1 OPMQ ».
Pour autant, cette diversité n’a pas empêché une nette montée en gamme des OPMQ qui ont étoffé, diversifié leurs travaux et, surtout, qui mènent des travaux tout à fait opérationnels et stratégiques pour les branches. Ces travaux permettent de faire émerger des questions et problématiques à approfondir, d’orienter les politiques de formation et de certification (offre de formations collectives aux entreprises, priorisation des financements, création et rénovation de certification…), d’alimenter les négociations sociales et notamment la révision des classifications de branche. Les OPMQ ont ainsi pris une place centrale au sein des branches professionnelles et parmi les acteurs de la relation formation–emploi.
Consultez l’intégralité de l’étude du Céreq « Les observatoires prospectifs des métiers et des qualifications » ici.