Plan de relance : 15 milliards pour l’emploi et la formation

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Le plan de relance du gouvernement, baptisé « France Relance », a pour ambition affichée de retrouver le niveau de richesses d’avant la crise d’ici 2022. L’exécutif table sur la création de 160.000 emplois d’ici 2021, notamment en investissant dans la formation et le développement de compétences.

Un plan à 100 milliards

Le gouvernement a détaillé ses principales mesures pour favoriser la croissance et lutter contre le chômage. Le plan « France Relance » sera doté de 100 milliards d’euros afin de replacer l’économie française à son niveau d’avant la crise d’ici 2022 et créer 160 000 emplois en 2021.

Cette somme sera répartie ainsi : 30 milliards pour la transition écologique, 35 milliards pour la compétitivité de l’appareil productif (dont 20 milliards d’allègement des impôts de production) et 35 milliards pour la cohésion sociale et territoriale. C’est dans ce dernier volet que s’inscrit la stratégie du gouvernement de soutien à l’emploi, à la formation et à l’investissement dans les compétences.

15 milliards d’euros pour l’emploi et la formation

La ministre du Travail a souligné deux enjeux majeurs : « accompagner vers l’emploi les jeunes, les salariés fragilisés par la crise et les demandeurs d’emploi et armer notre économie en garantissant aux entreprises les compétences dont elles ont besoin ». Son ministère devra déployer trois grands trains de mesures autour :

  • du plan jeunes, pour 6,7 milliards d’euros ;
  • du nouveau dispositif d’activité partielle de longue durée (APLD) pour 7,6 milliards d’euros ;
  • du développement des compétences.

Le premier axe est considéré par l’exécutif comme une priorité absolue et a déjà été engagé avec le lancement d’actions en faveur de l’apprentissage en juillet et le plan jeunes en juillet. En plus des aides à l’embauche, 500.000 parcours de formation et d’insertion seront créés, dont 300.000 accompagnés dans le cadre de contrats aidés et la garantie jeunes, et 200.000 formations qualifiantes ciblées sur les secteurs ciblés par le plan.

Le nouveau dispositif APLD, soumis à un accord collectif, a pour but de maintenir dans l’emploi des salariés tout en les formant.Le FNE (Fonds national emploi) recevra 1 milliard d’euros supplémentaire. Enfin, le troisième axe soutiendra les parcours de reconversions professionnelles, avec 400 millions d’euros pour les dispositifs créés par la réforme dont 270 millions d’euros pour la Pro-A, 100 millions d’euros pour le CPF de transition et 25 millions d’euros pour le CPF des actifs.

Quelle mise en œuvre ?

La question de la mise en œuvre de ce plan pourrait s’avérer épineuse. Elle dépend en effet des exigences de simplification, de concertation entre les acteurs et du dialogue social. Une série de rencontres avec les régions et les branches a déjà commencé au ministère du Travail. D’ici la mi-octobre, des fonds encore disponibles et des pactes régionaux pourraient être réorientés.

Par ailleurs, les Opco seront appelés à faciliter les approches interbranches, et des « sous-préfets à la relance » devraient être nommés début 2021.