La réforme de l’apprentissage et les CFA, entre interrogations et enthousiasme

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Lors de la journée d’informations et d’échanges de la Fnadir (Fédération nationale des associations régionales des directeurs de CFA), de nombreuses questions ont concerné la réforme de l’apprentissage en cours. Alors que plusieurs réseaux de CFA (Centres de formation d’apprentis) souhaitent avancer l’entrée en vigueur du financement au « coût-contrat », certaines dispositions de la loi Avenir professionnel doivent encore être précisées par décrets.

Les réseaux de CFA s’engagent pleinement dans la réforme de l’apprentissage

Lors de cette journée organisée par la Fnadir, le directeur de cabinet de Muriel Pénicaud s’est réjoui de l’enthousiasme des directeurs de CFA pour la mise en place du fonctionnement au « coût-contrat ». Plusieurs réseaux ont ainsi demandé à bénéficier de ce dispositif dès la rentrée de septembre, soit avec 6 mois d’avance. Le dernier en date est le réseau des chambres des métiers.

Alors que le nombre de contrats d’apprentissage a connu une croissance de 7,5%, de nombreuses créations de CFA ont été annoncées dernièrement. Accor, Adecco, Korian et Sodexo ont par exemple décidé de s’unir pour créer leur propre CFA pour cuisiniers.

Des dispositions encore floues

Le succès rencontré par la réforme auprès des CFA doit néanmoins être tempéré. En effet, les professionnels attendent encore des précisions concernant plusieurs dispositions de la loi.

Ainsi, les niveaux de prise en charge déterminés par les branches professionnelles applicables dès 2019 aux contrats signés hors convention régionale s’avèrent en général plus avantageux que les coûts préfectoraux qui doivent service de base au financement des contrats engagés en 2019.

Ce système de financement à deux vitesses est jugé inégalitaire par de nombreux professionnels. C’est pourquoi la Fnadir ou CMA France ont proposé d’appliquer les niveaux de prise en charge définis par les branches à tous les contrats dès janvier 2020. Le ministère du Travail a expliqué se donner « encore un peu de temps » pour trancher.

D’autres sujets restent en suspens : niveaux de prise en charge par défaut des nouveaux diplômes et titres, minoration du coût contrat qui sera appliquée aux CFA de l’enseignement scolaire bénéficiant de fonds publics, part de la taxe d’apprentissage que pourront récupérer les entreprises qui créent leur CFA interne ou investissent dans de nouvelles sessions… Tous ces points devraient prochainement être précisés par décrets.