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Il y a en France 700 000 personnes autistes, d’après le secrétariat d’État chargé des personnes handicapées. Le 4e plan autisme a été lancé cette année, destinant 344 millions d’euros sur 5 ans à améliorer la recherche, le dépistage et la prise en charge de l’autisme. L’une des priorités de la nouvelle stratégie est l’inclusion des enfants et des adultes autistes dans la société. Un renfort inattendu de cette stratégie pourrait être le secteur de la tech. Les entreprises de l’informatique et des nouvelles technologies sont en effet intéressées par les facultés logiques de nombreuses personnes atteintes d’autisme, en particulier pour recruter dans les métiers en tension où les compétences manquent.
Des qualités très recherchées dans la tech
Certaines personnes autistes disposent de qualités intellectuelles particulièrement utiles dans le secteur de l’informatique ou de la high tech. Leur capacité d’apprentissage et de compréhension de langages abstraits en est une. Si cette caractéristique peut être appliquée à d’autres domaines comme le solfège, cela les rend particulièrement efficaces dans la programmation et le développement informatiques, où de nouveaux langages, tous abstraits, apparaissent régulièrement.
D’autres qualités souvent exacerbées chez les autistes sont également très recherchées par les entreprises des nouvelles technologies. Une mémoire hors norme, une capacité de concentration supérieure à la moyenne ou des facultés de conceptualisation particulièrement développées sont souvent des atouts particulièrement utiles dans ce secteur.
Les exemples d’entreprises de la tech intégrant des travailleurs autistes ou prévoyant de le faire sont donc légion. La multinationale allemande SAP envisage ainsi d’embaucher 600 travailleurs autistes d’ici 2020. La stratégie de recrutement de grands groupes comme IBM, EDF ou Airbus prend également ces publics en compte.
Une insertion professionnelle à réussir
Pour autant, l’intégration d’une personne autiste à un nouvel univers professionnel n’est pas à négliger. Elle doit en effet être spécifiquement préparée et appréhendée avec une attention particulière. C’est l’une des missions de l’entreprise sociale et solidaire Asperteam, qui fournit les méthodes d’encadrement nécessaires aux neuro-atypiques.
Les managers doivent ainsi être coachés, et un collègue peut être désigné pour accompagner la personne autiste jour après jour dans les aspects sociaux de sa vie professionnelle. Ce sont en effet souvent les échanges implicites et informels qui posent problème à ces personnes, et il est important de les entourer d’un climat qui les mette à l’aise. Leur fournir un maximum d’informations sur leur entourage ou organiser des réunions de sensibilisation auprès de leurs collègues sont d’autres mesures qui peuvent faciliter leur intégration.
