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Le ministère de l’Éducation nationale a publié cet été les chiffres concernant les effectifs d’apprentis en 2018. On constate que ceux-ci étaient de 448.100 apprentis l’an passé, ce qui représente une hausse de 4,2% par rapport à 2017.
Hausse continue des effectifs d’apprentis depuis 2016
Après une période de stagnation puis de baisse entre 2008 et 2016, le nombre d’apprentis avait augmenté de 4,3% en 2017. Cette nouvelle tendance s’est donc confirmé en 2018, à +4,2%, selon les chiffres consolidés au 31 décembre 2018 publiés par la Depp (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance).
Cette hausse des effectifs d’apprentis est particulièrement marquée dans le supérieur, où elle atteint +8,1% en 2018. Concernant le secondaire, les effectifs progressent également depuis deux ans, mais à un rythme moindre (+1,8%). Ceux-ci restent pourtant majoritaires, avec 60% des apprentis.
Des secteurs plus dynamiques que d’autres
Si cette évolution positive concerne quasiment toutes les régions académiques de France métropolitaine, elle est plus différenciée selon les secteurs d’activité en termes de nombre d’entrées en apprentissage. Les secteurs du bâtiment, des moteurs et mécanique automobile, de l’informatique, des échanges et gestion et du commerce et de la vente enregistrent ainsi une croissance notable du nombre d’entrées en apprentissage.
A l’inverse, les secteur alimentation-cuisine, accueil-hôtellerie et forêts, espaces naturels, faune et pêche voient leur effectifs diminuer. Globalement, les secteurs de production dans le secondaire restent majoritaires en termes d’entrées et forment près de 70% des apprentis. En revanche, dans le supérieur, le rapport s’inverse au profit des spécialités de services, qui concentrent près de 60% des apprentis.
L’apprentissage reste une voie de formation mineure
Si on dénombrait 265.500 nouveaux apprentis au 31 décembre 2018, soit une augmentation de 4,6% par rapport à 2017, l’apprentissage reste une voie de formation relativement marginale. Ainsi, seul un jeune sur vingt choisit de devenir apprenti à la sortie de troisième. Les orientations vers une seconde générale ou technologique (63,7%) ou vers une formation professionnelle sous statut scolaire (27,5%) restent largement majoritaires.
Par ailleurs, les filles ne représentent toujours qu’un tiers des effectifs d’apprentis (32,7%, en baisse de 0,5 point). Elles sont plus représentées dans le supérieur, où les métiers de service sont plus présents.
Enfin, sept régions académiques concentrent près des deux tiers des apprentis. L’Île-de-France arrive en tête, avec 88.800 apprentis, suivie par Auvergne-Rhône-Alpes, avec 52.600 apprentis.
Consultez l’intégralité de la note de la Depp ici.