PIC : 200 millions d’euros pour la formation des salariés en insertion

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Dans le cadre du PIC (Plan d’investissement dans les compétences), la ministre du Travail Muriel Pénicaud a récemment signé un accord-cadre pour la formation des salariés en insertion.

Après les programmes pour le digital « 10Knum » et pour les métiers verts « 10Kverts« , c’est un nouveau volet du PIC qui a été validé par la ministre et les acteurs concernés. La formation des salariés en insertion, considérée comme une des priorités du PIC, se voit ainsi attribuer une enveloppe de 200 millions d’euros sur cinq ans, dont 20 millions dès 2018.

L’insertion par l’activité économique, priorité du gouvernement

Jean-Marc Borello (président du Groupe SOS) avait remis à la ministre en janvier 2018 un rapport sur l’inclusion par l’emploi, la formation et l’accompagnement. Il y relevait que deux millions de personnes sont durablement éloignées du marché du travail, et estimait possible d’embaucher 25 000 personnes de plus par an par la mise place d’un programme ambitieux. Le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE) représentait, fin 2017, environ 137 000 salariés répartis dans 3 881 structures.

Se basant sur ce rapport, Muriel Pénicaud souhaite mobiliser le PIC pour former les salariés de l’IAE car elle considère ce secteur comme prioritaire. Elle a ainsi expliqué que dans un contexte de reprise économique, si « les personnes éloignées de l’emploi ne peuvent monter dans le train [de cette reprise], on risque de creuser la fracture sociale ».

Former et évaluer

Deux types d’actions seront soutenues par le PIC : les actions de formation pour les salariés en parcours d’insertion et les actions d’appui à l’ingénierie des projet de formation et à l’évaluation. L’État cofinancera les actions de formation à hauteur de 50% maximum et les actions de soutien à l’ingénierie des projets et à l’évaluation à hauteur de 80% maximum. Il s’agit là, selon Jean-Marc Borello, d’un « vrai crédit supplémentaire ».

Dans un premier temps, ce sont des conventions financières avec les principaux OPCA (Organismes paritaires agréés) qui couvriront l’exercice 2018. C’est au niveau régional que les Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) piloteront et valideront les plans d’action construits par les OPCA.